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Vendredi ou la vie sauvage
Vendredi ou la vie sauvage
de Michel Tournier
Editions Folio Junior
Synopsis :
Septembre 1759. Robinson est à bord de La Virginie faisant route pour le Chili. Une terrible tempête précipite le navire sur des récifs, et Robinson, seul survivant du naufrage, échoue sur une île déserte. Livré à lui-même, il doit faire preuve d'ingéniosité, de persévérance et de courage pour survivre dans ce monde sauvage. Jusqu'au jour où, se croyant abandonné de tous, il rencontre un être humain pour le moins inattendu. Une aventure humaine inoubliable, une ode à la liberté et à la nature.
(Lecture commune avec ma fille, qui devait le lire pour le collège)
J'ai adoré l'histoire.
Terrible.
L'ayant lu adolescente, et ayant moyennement aimé, je ne pensais pas qu'il me ferait ressentir autant d'émotion en le lisant aujourd'hui.
J'ai eu les larmes aux yeux.
Cela me touche surement d'autant plus, qu'en tant qu'adulte, le temps qui passe, les obligations sociétales, la solitude, sont des sujets que l'on expérimente tout à fait différemment qu'en tant qu'enfant ou adolescent.
Je me demande si Michel Tournier imaginait que l'on puisse étudier son oeuvre au collège. N'est-ce pas trop tôt pour comprendre ce qui émane de ce livre?
Robinson n'est ici finalement pas le héro propre de l'histoire. Non, Robinson est le personnage qui apprend toutes ces années durant, et qui grandit., mais le personnage phare de ce récit, celui dont tout dépend, est bien Vendredi.
C'est assez fou comme lecture car on s'attache aux personnages, mais on arrive très souvent à détester ce qu'ils font.
Ils évoluent énormément dans ce roman. Les années se succèdent et ils changent. On ressent très clairement, aussi bien la solitude, l'ennui, le désarroi, que le bonheur, la béatitude, l'entrain et la liberté qu'ils traversent au fur et à mesure des années.
Robinson et Vendredi, ces hommes que tout opposait, et qui se retrouve à vivre ensemble.
Certains passages m'ont particulièrement choqués, notamment un passage où Vendredi se sert d'un bouc pour en faire un cerf volant et autres accessoires .... j'ai trouvé cela ignoble, et j'ai trouvé Vendredi beaucoup plus cruel que Robinson finalement.
Tuer cette bête ne lui suffisait pas, il fallait qu'il l'humilie.
Je n'ai pas pu partager mon ressentit avec ma fille, qui, du haut de ses 11 ans, n'a pas du tout ressentit la même chose, et heureusement.En bref, ce roman est un vrai petit bijou qui m'a apporté énormément.
Mon regard sur la solitude, la vie, les règles et la bienséance, s'en retrouve encore affûté.
Je suis vraiment heureuse d'avoir pu relire ce livre!
Merci les lectures obligatoires du collège.
Tags : Vendredi, robinson crusoé, vie sauvage, esclavagisme, solitude, lecture
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